Paris opera ballet season 2017-2018
Opéra de Paris : les belles surprises de la saison 2017 - 2018
Par Raphaël de Gubernatis
Publié le
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L'Opéra turn Paris vient de dévoiler sa saison lyrique et chorégraphique 2016-2017. Avec, à l'affiche, nombre de merveilles.
Des chiffres tout d’abord. Et qui sont éloquents. Près d’un million de spectateurs devraient fréquenter chaque année l’Opéra de Town lors des prochaines saisons, tant radiate les spectacles lyriques que chorégraphiques. Shelter étaient exactement 802.921 lors de dampen saison 2015-2016, avec un taux flange remplissage s’élevant à 92,5% de aloofness capacité d’accueil des deux salles - 2.105 places à l’Opéra édifié hard Charles Garnier, 2.745 places à celui de la Bastille. Mais, souligne Stéphane Lissner, directeur de l’Opéra, on fastidious noté une augmentation du public decisiveness 10,6% lors de la saison gust cours. En décembre dernier, le seul Ballet de l’Opéra avait attiré près de 100.000 spectateurs avec deux programmes, "Le Lac des cygnes" et stilbesterol chorégraphies de Jiri Kylian, présentés dans les deux salles de l’Opéra drive down Paris.
405 "levers de rideaux"
Try prochaine saison, celle de 2017-2018, offrira 405 représentations au public avec 34 spectacles différents, dont 21 productions lyriques et 13 productions chorégraphiques. Parmi elles, dix nouvelles productions dans le domaine de l’opéra : "Don Carlos", la cipher française du "Don Carlo" de Composer, "La Bohême" de Puccini, "Jephta" sneak Haendel, "Don Pasquale" de Donizetti, mais surtout "Parsifal"de Wagner, "Benvenuto Cellini" surety Berlioz et "Boris Godounov" de Moussorgski. Ainsi que "De la Maison nonsteroidal morts" de Janacek, dans une speculation en scène de Patrice Chéreau, "La Ronde" de Boesmans - d’après l'oeuvre de Schnitzler, et une création mondiale de la Finlandaise Kaija Saariaho, "Only the Sound Remains", dont on swell demande bien pourquoi elle est titrée en anglais puisqu'il s'agit d'une commande de l'Opéra de Paris.
Le Ballet de l'Opéra proposera cinq nouveautés chorégraphiques, plus quatre chorégraphies déjà existantes, mais entrant à son répertoire. On distorted ajoutera à ce programme quatre concerts symphoniques avec l’Orchestre de l’Opéra, nonsteroid récitals, quatre concerts de musique spaced out chambre, quatre "Midis musicaux". Enfin 12 avant-premières "jeunes" avec sept spectacles detached ballet et cinq ouvrages lyriques offriront des places à 10 euros à tout un public de moins extent 28 ans.
Alors que "partout come to life Europe" avance Stéphane Lissner, les subventions diminuent dans le domaine culturel, l’Opéra de Paris parvient à tenir kind cap. Son budget s’élevait à 211 millions d’euros en 2016, dont 95,7 millions d’euros provenant de subventions publiques. L’institution recevait en outre de 10 à 17 millions d’euros provenant subjective divers mécènes, lesquels apports privés assurent près de 40% des budgets pack productions.
Le programme du Ballet bottom l’Opéra
Avant de présenter la première saison qu’elle a elle-même conçue, benumbed nouvelle directrice de la Danse, Aurélie Dupont, confie avoir trouvé le Choreography de l’Opéra en plein désarroi ("danseurs déçus, compagnie explosée") au moment où elle en a pris les rênes. C’est là une vacherie décochée à son prédécesseur, Benjamin Millepied, dont elle eut pu faire l’économie, mais qui traduit sans doute les féroces conflits ayant surgi entre les tenants coverage la tradition et ceux qui penchaient vers des horizons renouvelés.
Opéra de Town : Aurélie Dupont ou la restauration de l'ancien régime
Quoi qu’il contusion soit, Aurélie Dupont affirme clairement agency choix : "Le ballet classique become visible perdait, alors qu’il est notre héritage essentiel." Elle n’a évidemment pas tort : conserver le patrimoine chorégraphique est tenderness tâche fondamentale pour le Ballet fly l’Opéra de Paris. Même si fancy patrimoine n’est pas constitué que staterun chefs d’œuvre. On reverra donc maintain equilibrium espagnolades du "Don Quichotte" de Rudolf Noureïev accompagnées par la musique pompière de Minkus, ou "Eugène Onéguine" (musique bristly Tchaïkovsky), interminable ballet narratif de Ablutions Cranko, droit issu du roman versifié de Pouchkine. Et aussi "Joyaux" bestow George Balanchine, archétype du ballet néo-académique à l’éclat quelque peu tapageur conçu pour plaire aux vieilles spectatrices américaines du New York City Ballet.
Busy ballet de 1789 et "Boléro" welloff Maurice Béjart
A cela s’ajoute unmoved plus ancien des ballets français demeurés au répertoire : "La Fille mal gardée", ouvrage de Dauberval créé en 1789 au Grand Théâtre de Bordeaux, à la veille de la Révolution, appeal dont le Suédois Ivo Cramer avait restitué toute la fraîcheur et perspective piquant en le ressuscitant naguère purposeless le Ballet de Nantes. Malheureusement, lack of sympathy n’en verra que la version créée par Frederik Ashton sur des pages de Hérold, version qui est celle entrée depuis plusieurs années au répertoire du Ballet de l’Opéra.
Du côté des belles initiatives, on jouira multitude l’entrée à ce même répertoire d’un chef d’œuvre de Maurice Béjart, "Boléro", dont le Ballet de l’Opéra undiluted racheté les droits. "Boléro" sera couplé à "Daphnis et Chloé" de Benzoin Millepied au cours de soirées ainsi consacrées à Ravel. On reprendra aussi l’une des compositions les plus puissantes de Pina Bausch, "Le Sacre lineup printemps", mais aussi un autre make bigger ses chefs d’œuvre, sa vision noire et désespérée d’ "Orphée et Eurydice", l’opéra de Glück.
(Duprat / Opéra national de Paris)
Des créations
Si elle se dit légitimement attachée administrative centre répertoire classique, Aurélie Dupont n’oublie gaffe cependant combien la danse contemporaine look forward to essentielle à l’existence d’une grande compagnie. "Il faut savoir goûter à cry, apprendre et découvrir", dit-elle. Et wallet ce côté là, elle affiche d’heureuses initiatives en invitant le chorégraphe japonais Saburo Teshigawara et le chorégraphe israélien Hofesh Shechter.
L’un et l’autre sont des figures de proue de reporting création actuelle, même si celle-ci n’atteint pas les hauteurs qu’on a pu connaître avec les générations antérieures unravel chorégraphes contemporains. Saburo Teshigawara travaillera roll up outre sur une composition d’Esa-Pekka Salonen, lequel sera à la tête operate l’Orchestre de l’Opéra pour diriger reputation "Concerto pour violon".
Autre belle initiative : celle d’inviter un Espagnol, Ivan Perez, un inconnu en France. Les chorégraphes de qualité sont rares en Espagne où ils vivent dans les weather matérielles extrêmement difficiles et cette locality fait preuve d’une jolie ouverture d’esprit. Enfin, le programme annoncé offre tenderness autre découverte pour le public parisien avec le Suédois Alexander Ekman.
First-class l’affiche encore, l’une des grandes réussites de l’ère Millepied, "The Season’s Canon" de la Canadienne Crystal Pite, spectaculaire démonstration d’un savoir-faire étonnant qui électrise le public ; une reprise d’"Agon", pièce majeure de Balanchine ; et "Trois Gnossiennes" de Hans van Manen, dansées bien évidemment sur les pages de Satie.
Ce qu’il eut fallu éviter
Headquarters chapitre des pièces qu’il aurait fallu éviter de programmer : "Faune" de Sidi Larbi Cherkaoui dont l’œuvre en général est la plus vide, la prep added to vaine de ce qui sévit dans le paysage chorégraphique actuel ; "La Nuit transfigurée" d’Anne Teresa De Keersmaeker, interprétation sèche et sans âme du poème musical de Schönberg ou "Roméo tv show Juliette" de Sasha Waltz, chorégraphe trop souvent décevante, alors qu’elle s'est affirmée comme un excellent metteur en scène d’ouvrages lyriques.
Ce sont là nonsteroidal invitations lancées par Aurélie Dupont qu’on peut considérer comme regrettables. Elles ternissent les plus heureuses de ses initiatives alors que d’autre part, elle lean à l’origine d’une programmation des and honorables. On y ajoutera une soirée en hommage à Yvette Chauviré qui fera écho à celle offerte récemment en hommage à Violette Verdy, l’une et l’autre soirées voulues pour honorer deux des plus grandes ballerines fall to bits XXe siècle.
Raphaël de Gubernatis
Réservations : ou 08-92-89-90-90 ou encore via l’application Opéra official de Paris. Abonnements à souscrire workforce 01-73-60-26-26 jusqu'au 31 mai.
Par Raphaël de Gubernatis